Selon l’Observatoire des métiers de la presse, qui publie son rapport annuel sur les journalistes, il y a de moins en moins de journalistes encartés !

Publié sur le site de l’Observatoire des métiers de la presse (www.metiers-presse.org), l’étude, qui s’appuie sur les données statistiques de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), fait apparaître une diminution, pour la deuxième année consécutive, du nombre de journalistes “encartés” en 2011 (-0,35%). Néanmoins, selon le communiqué de presse « la baisse se révèle inférieure à celle observée en 2010 (-1,31%). Fait notable, ce phénomène touche exclusivement les renouvellements de cartes de presse, ce qui laisse supposer que des journalistes quittent la profession. En revanche, les premières demandes, elles, augmentent (+4,2%) par rapport à 2010.

Une précarisation des emplois. La situation des journalistes se dégrade, marquée par une précarisation des emplois : un journaliste sur cinq (20,5%) est en CDD ou pigiste. Ce sont principalement les CDD qui augmentent (+57,8% de 2008 à 2011). Les jeunes sont particulièrement touchés : près des deux tiers (63,2%) des moins de 26 ans sont en CDD ou pigistes (contre 60% en 2010 et à peine 50% en 2009).

Une population plus âgée. La moyenne d’âge des journalistes “encartés” s’élève légèrement : 42,7 ans en 2011, contre 42,3 ans en 2010. Les 45-49 ans constituent la tranche d’âge la plus importante (35% des journalistes). Quant à l’âge moyen d’obtention de la première carte, il franchit le seuil des 30 ans (30,2 ans en 2011 contre 29,8 ans en 2010).

Plus de femmes, mais largement minoritaires aux postes de décision. Plus nombreuses à faire une première demande de carte de presse que les hommes (55,9% contre 44,1%, soit +7,4 points en 10 ans), les femmes sont majoritaires parmi les jeunes journalistes (56,5% des moins de 26 ans et 53,4% des 26-34 ans). Elles restent davantage concernées par les emplois précaires et leur rémunération demeure inférieure à celle des hommes. Autre constat, leur pourcentage progresse faiblement parmi les fonctions de direction (32,5% de rédactrices en chef en 2011).

Cursus reconnus : une hausse significative. Représentant 16% des journalistes “encartés”, les journalistes issus d’un cursus reconnu par la profession voient leur nombre augmenter de manière significative (+3,8 points). Parmi les CDI, ils gagnent en moyenne 12% de plus que leurs congénères non diplômés d’une filière reconnue.

Baisse régulière de la presse écrite. La presse écrite constitue toujours le premier secteur d’activité des journalistes. Cependant, elle accuse une baisse régulière, notamment parmi les premières demandes (63,1% des journalistes “encartés” pour la première fois), alors que ce taux augmente en radio et en télévision. »

Pour toute information complémentaire, contacter : Nathalie Barret, Chef de projet Observatoire des métiers (01 44 78 77 85, n.barret@afdas.com). Pour accéder au rapport : https://www.metiers-presse.org/?uid=19