Le Syndicat National des journalistes, SNJ, vient de signer un accord pour mettre fin à des pratiques tarifaires lamentables dans certaines publications spécialisées. Après des années de négociation, la Fédération nationale de la presse spécialisée (FNPS) et les syndicats de journalistes sont enfin parvenus à un accord pour un barème minimal de pige s’établissant à 45 € pour les publications diffusées à plus de 5 000 exemplaires et à 42 € pour celles diffusées à moins de 5 000.

Dès que l’accord aura été déposé au ministère du Travail, le SNJ en demandera l’extension afin que ce barème s’applique dans toutes les entreprises de la presse spécialisée y compris celles non adhérentes à la Fédération Nationale de la presse spécialisée (FNPS).

Le SNJ précise que le barème de 42 ou 45 € le feuillet s’entend en salaire brut avant congés payés, 13e mois et éventuellement ancienneté (même s’ils sont payés chaque mois, ces éléments de salaire doivent s’ajouter et non être inclus dans le barème minimal).

Ce barème s’applique à partir du 1er août mais, compte tenu des vacances estivales, un décalage dans sa mise en place pourra exister ; il conviendra alors de demander sa rétroactivité.

Ce barème minimal ne doit pas servir de prétexte à une harmonisation par le bas : les tarifs plus élevés doivent être maintenus (une baisse du tarif de pige est assimilable à une modification du contrat de travail, laquelle ne peut se faire qu’avec l’accord du salarié).

A ce jour, seule la presse quotidienne nationale (avec un barème de 63,96 euros le feuillet), l’ex-Syndicat de la presse périodique d’opinion (SPPMO), les radios locales, les agences audio et quelques entreprises de presse ou d’audiovisuel disposent d’un barème minimal de pige.

Pour en savoir plus, rendez-vous le sur blog du SNJ Ile-de-France.