L’Observatoire des métiers de la presse a livré son analyse statistique concernant les journalistes encartés en 2012. Nous livrons ici la conclusion de son étude.

Le nombre de journalistes a légèrement augmenté en 2012, mais cette augmentation est faible (+0,5%). Elle est plus importante parmi les premières demandes de cartes (+ 6%).

La presse écrite constitue toujours le premier secteur d’activité des journalistes, mais il diminue régulièrement : 62% des journalistes encartés pour la première fois y travaillent (- 8 points par rapport à 2000).

Le papier poursuit également sa baisse : en 2012, ce support concerne 32,7% des journalistes, contre 67% en 2000.

La difficulté à exercer l’activité de journaliste est à mettre en rapport avec le vieillissement de la population, traduisant une arrivée plus tardive des journalistes sur le marché du travail : en 2012, un journaliste encarté a en moyenne 42,9 ans,
et le nombre de journalistes qui demandent la carte pour la première fois augmente parmi les plus de 45 ans.

On constate cependant des différences d’un secteur à l’autre : c’est en presse écrite que cette moyenne est la plus élevée (43,3 ans) et en production et agences de presse audiovisuelles qu’elle est la plus basse (36,6 ans). Elle se traduit également par un nombre élevé de contrats précaires : 61,2% des journalistes encartés pour la première fois en 2012 sont pigistes ou en CDD.

Ce sont les jeunes qui sont les plus concernés par les contrats précaires : parmi les moins de 26 ans, deux journalistes sur trois sont pigistes ou en CDD (67,9 %), soit 17,9 points de plus en quatre ans.

Tous les secteurs ne se ressemblent pas : le nombre de contrats précaires est très élevé en production et agences de presse audiovisuelles (51% des journalistes), alors qu’en presse écrite, il s’élève à 20,4%. C’est également en production et agences de presse audiovisuelles que la moyenne d’âge est la plus basse (36,6 ans).

Si les rémunérations sont plus élevées en production audiovisuelle et en télévision, ce sont également dans ces secteurs que les écarts de rémunération entre femmes et hommes sont les plus importants (15,7% en production et agences
de presse audiovisuelles).

La féminisation se poursuit d’année en année : les femmes sont 45,7% en 2012 et 56,2% parmi les premières demandes. C’est en presse écrite qu’elles sont les plus nombreuses (47,3%). Leur situation est globalement plus précaire que celle des hommes : leur pourcentage augmente parmi les CDD (58,1%) et les pigistes (53,4%). Si leur nombre n’augmente guère parmi les fonctions de direction (un tiers de femmes en moyenne), on constate des différences d’un secteur à l’autre : la proportion de femmes rédactrices en chef est de 36,8% en presse écrite, 23,5% en télévision et 23% en radio.

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